En réponse à une question écrite du député Gilbert Le Bris, le ministère de la Santé rejette à nouveau la possibilité de réglementer la profession d’optométriste en France.
Interpellé par l’élu sur les délais croissant de rendez-vous en ophtalmologie, le gouvernement répond :
« Les professions d'orthoptistes et d'opticiens-lunetiers constituent une base solide et active de la filière qu'il convient de mettre au profit des patients en maximisant leurs compétences tout en garantissant une prise en charge sécurisée des patients concernés. Ainsi, suite au rapport IGAS relatif à la filière visuelle, les travaux engagés et concertés avec les professionnels concernés, ont pu aboutir au votre des deux articles au sein de la loi de modernisation du système de santé. Ces dispositions ont pour objectif d'offrir aux patients un accès facilité à la filière visuelle en s'appuyant sur une complémentarité renforcée entre les trois professions de la filière à savoir les ophtalmologistes, les orthoptistes et les opticiens-lunetiers. Par ailleurs, le développement des compétences de ces professionnels s'effectue par l'intermédiaire de modifications réglementaires dans le champ qui les concerne. La création d'une quatrième profession, celle des optométristes, complexifierait l'organisation des acteurs de la filière visuelle, avec une lisibilité moindre pour les patients.».
Le gouvernement est ainsi resté sourd aux arguments du député Gilbert le Bris, qui plaide en faveur d’une autorisation des optométristes à effectuer certains actes sous le contrôle des ophtalmologistes. Selon le parlementaire, une telle mesure aurait un impact positif sur les délais de rendez-vous en ophtalmologie mais serait également une source d’économie pour l’assurance maladie sur la filière visuelle.