PARTIE 1 : LES RÉSEAUX DE SOINS - RÉSULTAT DE LA GRANDE ENQUÊTE MENÉE PAR L’AOF.

 

L’Association des Optométristes de France a lancé en février 2017 une grande enquête destinée à dresser un instantané de la pratique des 4O, Optométristes, Opticiens, Orthoptistes et Ophtalmologistes.

 

L’enquête a récolté plus de 2000 participants, la majorité venant des opticiens (55,4%) et des optométristes (35,6%), un nombre significatif d’orthoptistes (7,6%) a également pris part à cette étude. Les ophtalmologistes (1,1%) n’ont que faiblement participé, de ce fait nous ne publierons pas leurs réponses.

 

 

Sondage Image 1

 

LES RÉSEAUX DE SOINS :

 

 

Il s'agit du sujet de préoccupation principale des opticiens propriétaires de magasin : 

 

rs1

Un sujet d’inquiétude partagée par les opticiens salariés, mais dans une moindre mesure :

 

rs2

 

Les propriétaires de magasins étant impactés très directement par le développement des réseaux de soins sont particulièrement concernés par le sujet. La nécessité de créer du trafic et du volume en point de vente, liée à la sur-compétition, est la principale explication à ces différences.

 

 

LES OPTICIENS TRÈS LARGEMENT OPPOSÉS AUX RÉSEAUX DE SOINS

 

Qu’ils soient propriétaires ou employés, les opticiens sont extrêmement critiques au regard des réseaux de soins.

 

rs3

Malgré des différences de perception entre réseaux fermés et ouverts, la très large majorité des opticiens sont défavorables à ces derniers.

 

 

UNE OPPOSITION CRITIQUE

 

Cette opposition de fond s’appuie sur plusieurs éléments. L’un est bien sur commercial et porte sur la liberté de choix, l’autre porte sur la qualité des équipements délivrée dans ce cadre. Les grilles tarifaires impliquant, de fait, des limitations dans les solutions pouvant être proposées.

 

rs4

 

LES RÉSEAUX TRÈS PRÉSENTS DANS LES POINTS DE VENTE

 

Bien qu’ayant une perception très négative des réseaux de soins, la majorité des magasins d’optique ont signé avec un ou plusieurs réseaux.
Ainsi près de 75% des magasins ont au moins un partenariat avec un réseau de soins.

 

rs5

 

Nous avons par la suite interrogé les répondants sur le nombre de partenariats signés. Le rapport de l’IGAS récemment publié évalue une moyenne de trois réseaux par point de vente.
Au regard des réponses obtenues, il semblerait que ce chiffre soit légèrement plus important avec une moyenne de 3,5 réseaux de soins par point de vente.

 

rs6

 

L’ENCADREMENT DES RÉSEAUX DE SOINS

 

 

Comme l’a parfaitement illustré le rapport IGAS, les relations entre les réseaux de soins et les opticiens sont déséquilibrées. Les obligations de l’un sont dérisoires quand celles de l’autre sont extrêmement lourdes et sans possibilités de recours.


Dès lors il n’est pas étonnant que la grande majorité des opticiens, 65%, soient favorables à une évolution de cette situation, à défaut de ne pouvoir faire disparaître les réseaux de soins. Seuls 6.7% d’entre eux ne souhaitent pas d’encadrement des appels d’offres, et 28% ne se prononcent pas.

 

Malgré une représentativité fortement critiquée, près de 60% des répondants se disent mal représentés ou ne connaissent pas les différents syndicats (FNOF, UDO, AOF, SNOR précédemment SYNOPE).
Une très large majorité, plus de 75%, pense que ces derniers sont les plus compétents pour fixer le cadre des appels d’offres contre 8% pour le gouvernement. Seuls 16% des personnes ne se prononcent pas sur ce point.

 

Parmi les éléments demandés par ces prestataires, les principaux rejetés par les opticiens sont les suivants :

- 1er : La fourniture d’une collection exclusive et obligatoire par le réseau
- 2ème Le prix d’achat des verres
- 3ème Le bilan comptable
- 4ème La transmission de données médicales (Prescription)

 

 

UN MESSAGE D’UNITÉ RÉPÉTÉ

 

Enfin une très large majorité d’opticiens souhaite voir le nombre de syndicats d’opticiens diminuer, il souhaite ainsi avoir un syndicat fort, capable de défendre la profession de manière plus efficace devant les pouvoirs publics.

 

Dans cet objectif, l’AOF n’a pas demandé à participer aux travaux de l’IGAS sur le sujet des réseaux de soins. Nous transmettrons, sur demande, les résultats bruts de cette enquête tant à l’UDO, la FNOF et le SNOR pour les questions portant sur les réseaux de soins.